Bonjour,
Samedi matin malgré des conditions météo peu encourageantes je suis à Séquières pour assister au 1er passage de concurrents. L'endroit est archi-connu car facile d'accès, avec une bonne visibilité et spectaculaire. Les concurrents arrivent quasi à fond pour une épingle droite avec freinage hyper glissant. Le tout suivi d'une montée sympa à voir.
Tout les spectateurs sont assez éloignés de la route, certains connaissant l'endroit réputé pour ses figures artistiques au freinage dignes d'un Candeloro. Tous les spectateurs sont éloignés de la route d'une bonne 15aine de m, les voitures partant facilement en "luge" à haute vitesse.
Tsjoen arrive le 1er...et tire tout droit. Le ton est donné. Nombreux se font surprendre, et s'en sortent tantôt en tirant le câble ou en "mordant" dans le champ d'en face.
Arrive Canivenq, il semble encore plus vite que ses prédecesseurs, malheureusement l'auto part en glissade, il tente de la rattraper, mais est contraint de tirer droit dans l'échappatoire où une 407 (jusqu'alors passée inapperçue) est garée. Le pilote voulant surement éviter un choc frontal, jette l'auto dans le champ, les roues se plantent et l'auto part en tonneau. Pas de blessé. L'auto est meurtrie, le train arrière ressemblant à un Picasso. Les commissaires se précipitent vers l'auto oubliant au passage que d'autres concurrents arrivent.
Un spectateur part s'emparer du drapeau jaune pour prévenir les poursuivants, devant des gendarmes quelque peu désemparés.
La 407, quant à elle reste en place malgré les demandes insistantes des spectateurs et des concurrents.
Arrive une Sub groupe N, qui tire dans l'échappatoire Le choix est encore plus restreint. La 407 ou la 207 S2000... le pilote parvient à se "glisser" entre les 2 en traversant complètement le champ, dépassant la zone de sécurité et en devant contourner les spectateurs...
Les demandes des spectateurs se font un peu plus virulentes, la 407 est donc déplacée. C'était celle...d'un commissaire !
Morale de l'histoire :
Malgré une sécurité renforcée, des spectateurs compréhensifs et des commissaires faisant tout leur possible, tout peut encore arriver. Le rallye est dangereux. Ce qui est anormal, c'est que PERSONNE dans le "défilé" précédant les voitures ouvreuses n'ait demandé à ce que le véhicule soit déplacé. Que PERSONNE, même les gendarmes, n'aient exigé le retrait du véhicule après le 1er accident. Je ne jette pas la pierre aux commissaires qui ne connaissaient peut-être pas les pièges de ce freinage. N'oublions pas que sans ces bénévoles il n'y aurait pas de rallye. Toutefois, rappelons nous que la meilleure matière en terme de sécurité est de montrer l'exemple. Enfin, à l'avenir peut-être peut-on recenser les points très piégeux du rallye et y accentuer davantage la sensibilisation des commissaires au travers des expériences des années précédentes.